Hôtellerie - Restauration

"l'accord met - vin"​ d'un nouveau genre : l'équilibre de vie pour fidéliser son personnel.

“Prendre un café sur une terrasse au soleil” est et restera le plaisir de tout client, de tout individu hédoniste, épicurien, français, étranger, en ville ou à la campagne. “Manger un bon plat, dans le petit bistrot familial du coin”, aussi. De ce côté là de la scène rien n’a changé et il est plutôt rassurant de savoir que les “français aiment leurs restaurants” pour s’y retrouver, pour fêter, pour discuter et aussi parce que ce qu’ils adorent le fait de ne pas manger chez eux ! (Nous parlerons de l’amour des français pour LE restaurant lors d’un prochain article.) Pour autant, revenons en à nos moutons et c’est en se concentrant sur le jeu d’acteurs qui prend place derrière le rideau rouge, que le changement s’opère, profondément, rapidement et de manière quasi structurelle.

Dans un contexte de reprise d’activité et en retour à une période difficile pour les métiers de l’hôtellerie-restauration, il est fondamental de raisonner différemment pour comprendre les nouveaux enjeux et l’évolution drastique des attentes des professionnels salariés (et aussi des chefs d’entreprise) en matière d’équilibre de vie, d’investissement, de RETOUR sur investissement, de reconnaissance, de plaisir, d’échanges, de salaires, de conditions de vie.

Bref, s’ils sont plus de 230 000 à être partis pour de bon – cf Le Monde Economie – Emploi : « Il va falloir se rendre compte que les gens ne sont plus corvéables à merci » : dans l’hôtellerie-restauration, les départs de salariés se multiplient (…) Entre février 2020 et février 2021, le secteur, déjà sous tension, a perdu 237 000 employés” ; c’est bien que la crise sanitaire a fini par accentuer le malaise des professionnels peu reconnus à avoir quitté la profession après le COVID, nous avons bien des raisons de croire qu’il faut en grande partie, repenser les choses.

Tout cela n’est pas nouveau, seulement voilà, dans un système bien huilé où tout roulait plutôt bien : nous faisions l’autruche. Ce choc, n’est pas anodin, il reflète l’évolution d’une société toute entière où les cartes sont rebattues car il n’est plus question pour les entreprises de vendre du rêve et de ne pas tenir ses engagements dans l’envers du décor : force de travail acharnée et résilience ne sont plus les clés de voûte d’une carrière réussie dans l’hôtellerie -restauration. Du moins, cela ne suffit plus : c’est désormais cet équilibre de vie que l’on retrouve au coeur des préoccupations de nos jadis employés très investis ne comptant pas leurs heures au profit “d’une passion” qui les animait.

Dorénavant, la qualité de vie au travail, l’écoute, les perspectives d’apprentissage ou d’évolution semblent être des facteurs essentiels dans le choix des futurs collaborateurs. C’est ici aussi, que la marque employeur n’est plus seulement le prolongement d’une identité de marque forte mais qu’elle devient une identité à part entière. Il faut la travailler, la renouveler et la bichonner pour attirer des talents motivés par un projet humain avant tout.

Dans cette perspective et pour assurer la pérennité de la structure, il sera désormais essentiel pour les professionnels de changer leur mode de fonctionnement, leur organisation et de réadapter le service pour offrir satisfaction à la clientèle mais aussi et peut-être même avant tout à leur personnel.

Pour cela, plusieurs leviers sont à déceler et à actionner prioritairement dans la stratégie de l’entreprise : faire un bilan ou un audit et se former pour se remettre à niveau sur les nouvelles attentes des collaborateurs ; appréhender et comprendre les nouvelles tendances de recrutement et de fidélisation des collaborateurs ; faire appel à des acteurs extérieurs comme les coaches en management et qualité de vie au travail – RPS ; utiliser la communication comme outil interne de fédération et de cohésion ; développer des avantages audacieux pour les salariés, les seuls repas du personnel et la participation au transport ne suffisant plus pour se démarquer.

En résumé, le restaurateur de demain sera certainement celui qui saura trouver le parfait équilibre ou l’accord met / vin d’un nouveau genre : et ce dernier devra conjuguer le bien-être individuel et collectif des équipes avec celui d’une clientèle en perpétuelle évolution. Sans pour autant en oublier les bases et les fondamentaux de nos nos métiers : le changement c’est maintenant !

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Agence Chestnut

spécialiste en conseil et création d’identité et stratégies de marque

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